Burundi
L’ONU a dénoncé vendredi l’existence de massacres ethniques, de charniers avec une centaine de cadavres et de viols collectifs au Burundi, pays plongé depuis fin avril dans une grave crise politique.
Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, a averti que “tous les signaux d’alarme, y compris celui d’une dimension de plus en plus ethnique de la crise, sont en train de virer au rouge”, ajoutant qu’un “effondrement complet de l’ordre public est imminent”.
“Par ailleurs, ce sont des viols collectifs au cours des différentes perquisitions dans les maisons des partisans de l’opposition, qui ont été commis”, a t-il ajouté. Dans un communiqué, Zeid Ra’ad Al Hussein a fait savoir que : “ Les attentats du 11 décembre contre trois camps militaires et les grandes violations des droits humains qui ont eu lieu dans leur sillage immédiat semblent avoir déclenché de nouvelles et extrêmement inquiétantes formes de violations”.
Un conflit politique
Les affrontements ont éclaté dans le pays à la fin du mois d’avril dernier à l’annonce de la candidature pour un troisième mandat du président Pierre Nkurunziza. L’ONU faisait alors état de plus de 400 morts et près de 200.000 déplacés. Une candidature qui ne cadrait pas selon l’opposition avec les accords d’Arusha qui ont mis fin à la guerre civile en 2005. Le président Nkurunziza a été reconduit le 21 juillet 2015.
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